Berlin au point de vue de l'Hygiène et de la Médecine

Gillet de Grandmont, Pierre-Anatole

Bibliographic data

Monograph

Author:: Gillet de Grandmont, Pierre-Anatole

Title:: Berlin au point de vue de l'Hygiène et de la Médecine : [Rapport à la Societé de Médecine Pratique de Paris] / par Dr. Gillet de Grandmont

Other:: International Medical Congress

Publication:: Paris: Société des Éditions scientifique, 1891

Language:: French

Digitization:: Berlin: Zentral- und Landesbibliothek Berlin, 2021

Scope:: IV, 152 Seiten

Keywords:: Berlin ; Öffentliches Gesundheitswesen

Berlin:: B 938 Gesundheit. Soziales: Gesundheitswesen

DDC Group:: 610 Medizin

URN:: urn:nbn:de:kobv:109-1-15443902

Location:: Zentral- und Landesbibliothek Berlin

Shelfmark:: B 938/140

Copyright:: Public Domain

Accessibility:: Free Access

Collection:: Society,Population,Social Affairs,Health

APA (6th edition):: Gillet de Grandmont, P.-A. (n.d.). Berlin au point de vue de l’Hygiène et de la Médecine.

Chapter

Title:: Chapitre X. Une fête a l'hotel de ville

Collection:: Society,Population,Social Affairs,Health

APA (6th edition):: Chapitre X. Une fête a l’hotel de ville. (n.d.).

AU POINT DE VUE DE L’HYGIÈNE ET DE LA MÉDECINE 123 veut saluer ses hôtes, il ne peut arriver à dominer les cris de joie des convives ; de la meilleure grèce du monde, il se rassicd et continue à prendre sa part du festin. Il est vraiment curieux de voir les personnages les plus graves s’attabler sans cérémonie, et dévorer à belles dents, les deux coudes sur la table, une cuisse d'oie bien tenue à deux mains et qu’ils n’abandonnent un instant que pour vider, d'un trait, le verre que leur présente un ami ou un familier. Je n'ai point vu de ces gros personnages incommodés; mais on racontait le lendemain que les invités qui étaient partis moins tôt que nous, n'auraient pu en dire autant de tous les convives. Comme un de nos voisins de table, savant très distingué qui connaît la sobriété française, nous demandait ce que nous pensions d'une telle fête et que nous répondions qu’un seul de nos auteurs aurait pufaire le récit de ce repas Pantagruélique, il nous dit : N'ou- bliez pas que nous appartenons à un peuple plus jeune que vous, au point de vue de la civilisation ! ct il ajouta : Ces festins sont les restes des vicilles coutumes ! J'ai dit que les invitations à cetle fête ne portaient aucune indi- cation de costume, chacun avait donc pu venir comme il l'enten- dait. Tous ceux qui, par leurs fonctions, avaient droit à un costume, n'avaient pas manqué d'endosser leur uniforme. Aussi avail-on peine, au premier abord, à reconnaîlre, sous l'habit militaire, le professeur qu'on avait vu le matin en civil. Presque tous les chirur- giens ont le grade de général, ils portent done des épaulettes à gros grains et un uniforme tout chamarré d'oret couvert de décora- tions. Car il est à remarquer que, si l'Allemand ne porte jamais, dans la vie privée, d'insigne ou de décoration, il n'en fait pas fi lorsqu'il revôt l'uniforme. C’est alors une vraie débauche de décorations ali- gnées, sur deux ou trois rangs, comme des files de soldats, ou pen- dues les «nes au-dessous des autres sur la ligne médiane de la tunique, quand le grade le permet. Rien n'est plus drôle que l'aspect de ces lignes bigarrées et miroilantes qui partagent la poitrine, ou de ces jabots bariolés et métalliques qui sortent du vêtement. L'étudiant n'avait pas d'insigne spécial, mais il était bien facile à reconnaître ; presque chacun porlant sur Ja figure, prineipalement du côté gauche, une cicatrice en estafilade allant de la tempc ou de

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